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Prévention routière avant les fêtes de fin d'année

Prévenir, pour ne pas "intervenir"!

La route de deux enseignantes retraitées, Mme Christiane ARTIGALAS et Mme Josette CACHAU, a croisé cet après-midi celles des élèves de 3ème du collège Armand Fallières de Mézin. Ces deux bénévoles de la "Prévention Maif" ont multiplié les échanges avec les collégiens sur le thème de la route et ses dangers, route fréquentée pour le moment en motocyclette, parfois en voiture le week-end avec des copains plus âgés et bientôt en autonomie quand ils auront atteint les 18 ans et "décroché le permis".

Ces échanges démarrent sur des données statistiques : 28% des tués par accident de la route sont des jeunes de 15 à 24 ans alors qu'ils ne représentent que 13 % de la population, ce qui fait ressortir chez eux un fort risque d'accident. Une autre donnée : sur la route, 2% environ des conducteurs sont alcoolisés et 30% des accidents mortels comprennent le facteur alcool comme une des causes.

Des coupures de presse, issues de journaux locaux, sont également parcourues : articles du lundi, qui retracent les excès des week-ends et des accidents... trop souvent avec des jeunes comme victimes, conducteurs ou passagers. Causes principales que les collégiens retrouvent dans ces récits morbides : l'alcoolémie, la fatigue, la vitesse, un permis décroché de fraiche date... Leur prise de conscience ne joue pas sur le sensationnel ou l'émotionnel, mais sur une froide analyse de faits rapportés par des médias. Il s'agit pour les deux bénévoles de faire passer un message construit par les collégiens eux-mêmes "prendre la route dans certaines conditions, c'est risquer l'accident, mettre des vies en danger".

La conclusion vient sous la forme d'un film en court-métrage tourné par les lycéens de Fazanis, le Lycée Professionnel de Tonneins. Ce sont des "bouts de vie" : celles de pompiers qui arrivent sur les lieux d'un accident, d'un urgentiste qui découvre l'étendue des dégâts du blessé qui gît  sur le brancard qu'on lui amène, celle des gendarmes qui doivent aller annoncer à des parents, au petit matin, le deuil qu'ils ignorent encore. Ce sont aussi les paroles d'une accidentée qui a perdu nombre de ses facultés motrices, handicapée à vie, qui témoigne de l'injustice de l'accident qui a épargné le conducteur responsable et a mutilé l'innocente qui doit combattre ses souffrances et apprendre à vivre avec ses manques.

Le message d'espoir délivré en fin de séance permet de se quitter avec de bonnes résolutions : alors qu'un jeune conducteur a parcouru environ 300 km avec ses 20 leçons de conduite obligatoires, l'Apprentissage Anticipée de la Conduite (AAC) à partir de 16 ans, avec les parents, permet d'aligner des centaines d'heures au volant et des milliers de km. Les gains sont impressionnants : 6 à 7 fois moins d'accident dans les 2 années qui suivent l'obtention du permis (et une réussite à cet examen bien plus importante), assurance non majorée, récupération des 6 points manquants en 2 ans au lieu de 3.

L'heure s'avère courte pour tous ces messages, mais l'attention des collégiens récompense les bénévoles de la Prévention Maif : ils se disent prêts à s'engager à plus de prudence quand ils vont "sortir le soir" et envisager l'AAC dès leur 16 ans.

En remerciant les bénévoles, Armand ARTIGALAS, le Principal du collège de Mézin, souligne qu'il sera toujours "difficile de juger des effets de la prévention car ils est impossible de compter les accidents qui ne se produiront pas", y compris pendant la prochaine période des Fêtes.

Le collège remercie chaleureusement les bénévoles qui ont réussi sensibiliser les collégiens, sans les soumettre à des images ou des situations émotionnellement difficiles à contrôler. La discussion "raisonnée" sera certainement enregistrée, plus que des moments éprouvants que l'on a tendance à faire partir pour évacuer la souffrance. A chacun ses méthodes de prévention.

 

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